Soupçons

Comment une opinion se construit lorsque la vérité sur un drame reste inconnue ? Comment se bâtit la croyance en une vérité qui n’est peut-être qu’une illusion ? Lorsque le doute subsiste, nous ne pouvons que proposer des interprétations et constater les limites de notre appréhension du monde.

Au-delà du fait divers, Soupçons révèle la part d’incertitude qui conduit notre vie, la fragilité de nos convictions. Du jour au lendemain, nos proches peuvent disparaître. Du jour au lendemain, nous pouvons être inculpés pour meurtre. Entrer dans le rôle de l’assassin, rôle fictif ou réel. S’il est fictif, nous sommes la victime. S’il est réel, nous sommes le monstre. Et s’il n’y a pas de solution, alors nous oscillons entre le bien et le mal, entre la passion et la raison. Et nous gardons à l’esprit la précarité de notre jugement.
Ensuite la croyance devient récit, et le récit devient réalité. Ou le contraire, la réalité est le récit qui fonde la croyance.

« La vérité, elle est aux oubliettes. Elle n’a plus d’importance. Tout ça est devenu du spectacle » – Michael Peterson

Création : Février 2010 à la Comédie de Genève
Durée : 1 h 30